On a maintes fois noté le climat amical qui caractérise les éditions successives du festival de Pâques et de l’Août musical de Deauville. Amical, musical ces deux adjectifs sont faits pour s’entendre. Le dernier concert du rendez-vous estival 2018 en a apporté la démonstration tant par le choix du programme que par la prestation des jeunes interprètes.
L’Août musical s’annonce fraternel
Août musical, 17e ! « Antichambre », du festival de Pâques de Deauville, comme aime à le qualifier son directeur musical, Yves Petit de Voize, ce rendez-vous estival pourrait s’apparenter au jeu des sept familles, tant il est placé sous le signe de la fratrie. Ainsi, des Bellom, des Fouchenneret, des Girard, qui, entre autres musiciens, vont faire vivre la salle Elie-de-Brignac au fil de neuf concerts.
Les vertiges du « grand huit »
On prend les mêmes et on recommence… Ou pour user du vocabulaire sportif, on ne change pas une équipe qui gagne. La formule a valu pour les trois premiers concerts du 16e Août musical de Deauville. On a ainsi retrouvé pour cette troisième soirée les pianistes Guillaume Vincent et Philippe Hattat, et le Quatuor Hanson, qui, avec les violonistes Shuichi Okada et Brieuc Vourch, l’altiste Manuel Vioque-Judde et le violoncelliste Adrien Bellom, a formé un huit majeur. Son interprétation de Menselssohn et, la veille, de Chostakovitch, aura marqué l’auditoire.
« Le Vaisseau fantôme » : Et vogue la galère…
Les vents _ bois et cuivres _ et les cordes : entre un navire et un orchestre, il y a des analogies de vocabulaire. Elles ne sont jamais plus proches qu’avec cet opéra de Richard Wagner, « Le Vaisseau fantôme », magnifiquement recréé dans une coproduction à marquer d’une pierre blanche du Wagner Geneva Festival, auquel participent les théâtres de Caen et de Luxembourg. Recréé, dans la mesure où cette version dite de Paris ne vit le jour pas dans la capitale française, comme l’escomptait le compositeur, qui en fut très affecté.
A Deauville, le public tétanisé par « Titan »
La 19e édition du festival de Pâques de Deauville a merveilleusement commencé samedi 18 avril avec un programme austro-allemand (Webern, Wagner, Mahler) conduit de main de maître par le jeune chef Clément Mao-Takacs.
Les fêtes vénitiennes au théâtre de Caen : Une Place Rouge… de plaisir chez la Sérénissime
D’accord, on n’attribuera pas nécessairement le meilleur prix du scénario au librettiste des « Fêtes vénitiennes », Antoine Danchet. Il est vrai qu’apportant un souffle de fraîcheur en cette longue fin de règne d’un Roi Soleil déclinant, cet opéra-ballet a connu un succès tel, qu’André Campra n’a eu de cesse d’y apporter des ajouts (des « entrées »), comme autant de scènes interchangeables mais sans rapport particulier les unes aux autres, si ce n’est le désir de divertir. Et il fallait que son préposé à l’écriture suive.
Louise au pays des merveilles
Tout sourire, Louise Moaty est une artiste qui va au bout de ses idées. Experte en lanterne magique, elle a trouvé en Alexeï Lubimov une sorte d’Erik Satie réincarné pour construire avec lui un spectacle délicieux d’imaginaire et de fantaisie. Il était présenté à l’Esam (école supérieure d’art et médias) dans la cadre de la saison du théâtre de Caen.
Un sacre fait le printemps au théâtre de Caen
En danse, « Le Sacre du Printemps » a largement gagné son statut d’œuvre mythique dès sa première représentation et le scandale retentissant qu’elle avait suscité. Plus d’un siècle plus tard, la partition de Stravinsky heurte encore certaines oreilles. Pourtant, on peut en mesurer tout l’aspect novateur de ses sonorités, dont les violons aux attaques sèches et acides. Un compositeur de musiques de films, tel que Bernard Herman s’en est inspiré à l’évidence.
« Dios proveera » au théâtre de Caen : De l’art de faire tomber les barrières
David Bobée est dans son jardin au théâtre de Caen. Car on ne peut pas dire que la Comédie de Caen lui fasse la cour. Du moins, c’était vrai tout pendant que Jean Lambert-Wild assurait la direction du centre dramatique. Le théâtre caennais aura, lui, permis de suivre tout le travail créatif de l’enfant du pays, dont les premiers pas au festival universitaire des Fous de la Rampe puis au sein du « laboratoire » lancé par Eric Lacascade, avaient révélé un talent en devenir.
Lire la suite « Dios proveera » au théâtre de Caen : De l’art de faire tomber les barrières
Les mots fléchés du Jardin des Voix
A l’applaudimètre de cette septième édition du Jardin des Voix, mercredi, le public du théâtre de Caen a placé haut la barre. Vingt minutes d’ovations ponctuées par deux rappels, sont un surprenant « Siete voi », tiré de « Cenerentola » (« Cendrillon »). Pour la première fois, William Christie faisait entendre du Rossini !