Polyfollia… dernière ! Le festival mondial des chœurs et ensembles vocaux vit sa fin. Mais si Jeroen Schrijner, le traducteur qui officie en anglais auprès du directeur Jacques Vanherle, arbore pour la circonstance une cravate noire, la tonalité est donnée d’entrée. Ce sera un enterrement de première classe avec feux d’artifice.
Mercredi soir, salle Beaufils, le quatuor féminin Niniwe, a lancé les festivités, avec sa chanson-fétiche « Sweet bees ». Ces douces abeilles qui viennent de Berlin butinent des mélodies pop et jazzy, composées ou arrangées par leur « reine », Winnie Brückner.
Les entrelacs de voix _ de celle un tantinet burinée de l’alto à celle « country » d’une des sopranos _ et la ponctuation donnée aux interprétations confèrent au groupe un charme original, qui méritait bien un bis. Celui-ci, chatoyant, a un singulier cousinage avec la « kan a diskan » breton.
Changement ce continent avec les Siete Palos, en provenance du Vénézuela. Bon, ils sont six et non sept comme leur nom l’indique. Après tout les trois mousquetaires étaient quatre, eux. Cravatés comme des employés de banque, les Palos font penser à une bande de copains sortant du boulot et prompts à faire la fête.
Unis comme les cinq doigts de la main, ils entraînent le public de Beaufils dans des cadences familières mais aussi nourries de clichés véhiculés par des publicités de marques de café. Salsa, rumba, bossa, le magnétisme latino opère porté par des voix chaudes et des onomatopées ratissant la large panoplie des instruments rythmiques et de percussions sud-américaines.
Les Siete Palos ont plus d’un air sans leur sac. On leur attend ce soir, au Normandy et ça risque bien de chauffer dans la noirceur dans la grande salle saint-loise.
Le 23 octobre 2014.
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