La compagnie La vie brève se singularise par des spectacles originaux où mots et notes de musique s’enchevêtrent subtilement. Avec « Tarquin », elle fait pénétrer dans ces zones troubles où le mal s’accommode de l’esthétique artistique. Bourreau et mélomane ne forment pas nécessairement un oxymore. « Tarquin », en référence au despote, dernier roi de Rome, entraîne dans l’Amérique du Sud, où des Nazis ont trouvé refuge. Sans la nommer, la personnalité du sinistre criminel Josef Mengele plane sur ce spectacle, où le burlesque agit comme une soupape.
« Cendrillon », l’important c’est la rose…
La fondation Bru Zane, installée à Venise, a à cœur de faire redécouvrir tout un pan de la musique française du XIXe siècle. Le théâtre de Caen bénéficie de ce travail depuis plusieurs années. Dernière production en date, « Cendrillon » un opéra de Nicolas Isouard, créé en 1810 à l’Opéra-Comique, à Paris, inspiré du célébrissime conte de Charles Perrault. Avec dans la fosse le Concert de la Loge, dirigé par Julien Chauvin, l’œuvre, toute de fraîcheur mise en scène par Marc Paquien, réunit sur scène un quintet convaincant de chanteuses et chanteurs ainsi que deux comédiens irrésistibles.
Photo Cyrille Cauvet. Opéra de Limoges.