Version Angelin Preljocaj, « Le Lac des cygnes » tient de l’exploit. Ou comment le chorégraphe réinvente « l’Everest », comme il l’appelle, de Tchaïkovski. Et ce, sans se départir d’un hommage à Marius Petipa, auquel le ballet doit son premier grand succès (1895). Certes, le conte fantastique initial se transmue en fable écologique prégnante. Certes, quelques libertés sont prises avec la partition originale. Pour autant, Preljocaj s’inscrit bien dans une lignée romantique, celle d’une face sombre, exacerbée. Qualité des images, des costumes, des lumières et interprétation de haut niveau, tout concourt à un spectacle exceptionnel. Salué comme tel à la première représentation. C’est au théâtre de Caen jusqu’à dimanche.