« Cupid and death », le masque et la flèche

Il y a quelque ironie à présenter un « mask » _ lointain ancêtre anglais du music-hall _ devant des spectateurs masqués. Mais au moins, le public du théâtre de C aen a-t-il retrouvé le chemin des fauteuils pour cette découverte qu’offre « Cupid and Death ». On la doit à l’infatigable explorateur des répertoires qu’est Sébastien Daucé, avec son ensemble Correspondances. Comme pour « Songs », il y a trois ans, c’est dans l’Angleterre du XVIIe siècle qu’il a déniché cette pépite que l’on doit aux compositeurs Christopher Gibbons et Matthew Locke sur un texte de James Shirley. La complicité d’Emily Wilson et de Jos Houben, à la mise en scène, ajoute à ce « mask » un souffle de folie douce.

Cupidon se trompe de flèche et les ennuis commencent… (Photo Alban Van Vassenhove)

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Un Saint-Saëns sensible et sensitif

L’année 2021 marque le centenaire de la mort du compositeur Camille Saint-Saëns. Un heureux travail de reconnaissance réhabilite l’œuvre de ce musicien fécond et créatif (1), qu’on ne saurait réduire à « La Danse macabre » et au « Carnaval des animaux ». À Caen, avec l’ensemble vocal Les Métaboles, l’Orchestre régional de Normandie y contribue par un choix de pièces chantées et l’Oratorio de Noël. Entre les deux programmes, s’est glissée une création originale de Basile Chassaing. Elle a offert une expérience sensorielle par la répartition des interprètes dans une église la Gloriette, qui aurait mérité un public plus nombreux.

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L’intimisme jazzy de Stacey Kent

Accueillie au théâtre de Caen, la chanteuse américaine Stacey Kent a conquis un public venu en nombre. De part et d’autre de la scène, la joie était grande de pouvoir partager enfin un moment musical. Entourée de Jim Tomlinson, aux saxophones, flûtes et percussions et du pianiste Art Hirahara, l’artiste a offert une heure un quart d’enchantement avec des mélodies jazzy tirée de répertoires pop et de musique brésilienne. En toute intimité.

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Un « Bourgeois » … de qualité

Tout vient à point… Elle était attendue au théâtre de Caen, cette production du « Bourgeois Gentilhomme » par la Compagnie Jérôme Deschamps et les Musiciens du Louvre. Cette version, en intégrale, de la comédie-ballet de Molière-Lully avait dû être remise à trois reprises pour cause de Covid 19… Cette fois, c’est le virus du rire qui s’est répandu sous les masques _ encore obligatoire en plus du passe sanitaire. Une vraie cure d’enjouement conduite Jérôme Deschamps incarnant un Monsieur Jourdain tout à la fois désopilant et pathétique.

« Le Bourgeois Genilhomme », en version complète conduite par Jérôme Deschamps, a offert une ouverture de saison 2021-2022 hilarante au théâtre de Caen. (Photo Marie Clauzade).

 

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Les « Clairs-obscurs » de l’Orchestre de Normandie

En octobre dernier, le compositeur Benjamin Dupé ouvrait la saison du théâtre de Caen avec son opéra de chambre « Vivian : clicks and pics », inspiré de la singulière photographe américaine, Vivian Maier. C’est par une autre création mondiale, « Les Matières ont aussi leur caractère » qu’il boucle, jeudi, cette même saison très largement tronquée par le Covid 19. L’Orchestre Régional de Normandie a intégré sous  cette pièce dans un programme de musique française _ Debussy, Fauré, Chausson _ associé à Respighi, sous le titre « Clairs-obscurs ».  Jean Deroyer, aussi expressif que méticuleux, en a assuré la direction.

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Haydn, les Cambini et la dentellière

Après un an et presque trois mois d’interruption forcée, le Quatuor Cambini-Paris a repris sa Route 68, celle de l’intégrale des quatuors de Joseph Haydn. On en était à mi-étape, quand la pandémie du Covid 19 a brisé ce bel élan. Momentanément, mais un momentanément longue durée ! Mercredi, c’était les retrouvailles au théâtre de Caen, pour de la belle ouvrage, façon dentelle.

(Photo Archives Philippe Delval).

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Ravel et Saint-Saëns avec éclat à Deauville

Le festival de Pâques de Deauville a brillamment clôturé, samedi 8 mai, sa 25e édition. Dans un programme Ravel et Saint-Saëns qu’il a conçu, le pianiste  Bertrand Chamayou avait associé les non moins talentueux Amaury Coeytaux,  au violon, et Victor Julien-Laferrière, au violoncelle, ainsi que le très prometteur Marcel Cara, à la harpe. L’an prochain, le festival fêtera son quart de siècle. Quelques concerts permettront de découvrir l’auditorium des Franciscaines, le nouvel équipement culturel de Deauville aménagé dans un ancien couvent. Mais avant, il y a le prochain Août musical, avec un retour à la normale pour l’accueil du public. On l’espère bien !

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L’hommage du Festival de Pâques à Olivier Greif

C’est à un grand rendez-vous qu’invitait samedi 1er mai le festival de Pâques de Deauville, via internet. Cette soirée était dédiée au regretté Yves Pouliquen, disparu en février 2020. Sous l’impulsion du célèbre ophtalmologiste et académicien, la Fondation Singer-Polignac, dont il était le président, est devenue un lieu de résidence parisien pour des jeunes musiciens talentueux. Le programme était aussi un hommage au compositeur Olivier Greif 1950-2000), avec un programme construit autour de deux de ses œuvres et de pièces vocales de Schubert et Mahler. Le baryton Edwin Fardini s’y est révélé magnifique.

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Festival de Pâques, de l’Espagne à la Russie

 

Le festival de Pâques de Deauville se poursuit en « distanciel ». Le week-end dernier a offert un programme riche avec deux soirées, samedi et dimanche 24 et 25 avril, depuis la salle Elie-de-Brignac. Le premier a notamment mis la harpe et la voix à l’honneur dans des couleurs espagnoles avec des œuvres de Ravel, De Falla et Infante. Le second consacré à la musique russe a sorti de l’ombre le compositeur Mieczyslaw Weinberg et fêté Tchaïkovski. Et toujours des jeunes interprètes enthousiasmants, comme sait les révéler le festival depuis un quart de siècle.

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Place « Net » à Deauville pour le festival de Pâques

2020 aura été une année sans la 24e édition du Festival de Pâques de Deauville, victime d’un virus, dont on ne connaissait pas grand-chose et pas encore ses cousins anglais, sud-africain et brésilien. Un an après, on a appris à s’adapter à la pandémie. La 25e édition du festival deauvillais en témoigne. Faute de pouvoir accueillir du public, c’est elle qui vient à la rencontre des spectateurs, via internet. Samedi 17 avril ouvrait la série de cinq concerts, qui s’étalent jusqu’au 8 mai.

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