Les pays baltes sont mis à l’honneur pour la 27e édition des Boréales. Les trois petits pays que sont la Lituanie, l’Estonie et la Lettonie ont une grande tradition de chant vocal. C’est un florilège de la « Musica Baltica » qu’ont offert, et pour la première fois réunis au théâtre de Caen, l’Orchestre régional de Normandie, l’Orchestre de l’Opéra de Rouen et le Chœur de chambre de Rouen.
« Le dernier métro », drôle de rame
Célèbre film de François Truffaut, « Le dernier métro » est un hommage du cinéma au théâtre. Le metteur en scène franco-suisse Dorian Rossel rend la pareille en transposant le film sur les planches. Le spectacle vient d’être accueilli au théâtre de Caen. Autant on avait été séduit par son adaptation de « Voyage à Tokyo » du cinéaste japonais Yasujiro Ozu, autant cette nouvelle production laisse un sentiment mitigé.
« Rodelinda », l’honneur d’une reine
Jalousie, haine, amour forment le trinôme dans lequel se débattent les personnages de « Rodelinda ». Le théâtre de Caen vient d’accueillir la production du Concert d’Astrée, créée à Lille. Toujours fidèle à Haendel, sa directrice musicale, Emmanuelle Haïm, fait revivre avec bonheur cet opéra cornélien. Elle réunit une équipe enthousiasmante de chanteurs. On y découvre une pépite originaire de Trinidad-et-Tobago, Jeanine de Bique, qui tient le rôle-titre.
Zingaro: danse avec les chevaux
Bartabas a planté le chapiteau de son théâtre équestre Zingaro à la Colline aux oiseaux. Quatre ans après son troublant et trépidant « Calacas », le célèbre et singulier maître de manège ouvre à nouveau la saison du théâtre de Caen. « Ex Anima » offre un spectacle tout à la fois insolite et captivant, dont les chevaux sont les héros. A voir jusqu’au 25 octobre.
(Photo Marion Tubiana) Lire la suite Zingaro: danse avec les chevaux
Amical, musical, ça rime à Deauville…
On a maintes fois noté le climat amical qui caractérise les éditions successives du festival de Pâques et de l’Août musical de Deauville. Amical, musical ces deux adjectifs sont faits pour s’entendre. Le dernier concert du rendez-vous estival 2018 en a apporté la démonstration tant par le choix du programme que par la prestation des jeunes interprètes.
L’Août musical s’annonce fraternel
Août musical, 17e ! « Antichambre », du festival de Pâques de Deauville, comme aime à le qualifier son directeur musical, Yves Petit de Voize, ce rendez-vous estival pourrait s’apparenter au jeu des sept familles, tant il est placé sous le signe de la fratrie. Ainsi, des Bellom, des Fouchenneret, des Girard, qui, entre autres musiciens, vont faire vivre la salle Elie-de-Brignac au fil de neuf concerts.
Les vertiges du « grand huit »
On prend les mêmes et on recommence… Ou pour user du vocabulaire sportif, on ne change pas une équipe qui gagne. La formule a valu pour les trois premiers concerts du 16e Août musical de Deauville. On a ainsi retrouvé pour cette troisième soirée les pianistes Guillaume Vincent et Philippe Hattat, et le Quatuor Hanson, qui, avec les violonistes Shuichi Okada et Brieuc Vourch, l’altiste Manuel Vioque-Judde et le violoncelliste Adrien Bellom, a formé un huit majeur. Son interprétation de Menselssohn et, la veille, de Chostakovitch, aura marqué l’auditoire.
« Le Vaisseau fantôme » : Et vogue la galère…
Les vents _ bois et cuivres _ et les cordes : entre un navire et un orchestre, il y a des analogies de vocabulaire. Elles ne sont jamais plus proches qu’avec cet opéra de Richard Wagner, « Le Vaisseau fantôme », magnifiquement recréé dans une coproduction à marquer d’une pierre blanche du Wagner Geneva Festival, auquel participent les théâtres de Caen et de Luxembourg. Recréé, dans la mesure où cette version dite de Paris ne vit le jour pas dans la capitale française, comme l’escomptait le compositeur, qui en fut très affecté.
A Deauville, le public tétanisé par « Titan »
La 19e édition du festival de Pâques de Deauville a merveilleusement commencé samedi 18 avril avec un programme austro-allemand (Webern, Wagner, Mahler) conduit de main de maître par le jeune chef Clément Mao-Takacs.
Les fêtes vénitiennes au théâtre de Caen : Une Place Rouge… de plaisir chez la Sérénissime
D’accord, on n’attribuera pas nécessairement le meilleur prix du scénario au librettiste des « Fêtes vénitiennes », Antoine Danchet. Il est vrai qu’apportant un souffle de fraîcheur en cette longue fin de règne d’un Roi Soleil déclinant, cet opéra-ballet a connu un succès tel, qu’André Campra n’a eu de cesse d’y apporter des ajouts (des « entrées »), comme autant de scènes interchangeables mais sans rapport particulier les unes aux autres, si ce n’est le désir de divertir. Et il fallait que son préposé à l’écriture suive.